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La conscience humaine

oil on canvas, 100*73 cm (collection privée)

 

Les hommes la déraison et la fin

 

Ils étaient des cœurs broyés et si noirs en un seul destin

Que l’esprit d’un regard s’installait sans jamais s’y faire

Ils étaient les âmes éperdues de l’incroyable fin

Qui chancelait sous le poids de toute erreur sur terre

 

Croyez-moi l’espoir et l’esprit se fermaient à la raison

Que présidaient les dirigeants d’entre toutes les races

Croyait-on nourrir de terreurs nos soleils à l’horizon

Et d’en faire notre écho si l’émotion n’était en place

 

Sortons des gouffres où s’enchainent tous nos vieux sermons

Crions au devenir du monde s’il est encore temps

Déclamons bien haut ce qui arrive du fond d’un tréfonds

Où que l’on soit si la solitude crie à nos printemps

 

Nous ne comptons plus en vie mais plutôt en millions de morts

De nos guerres le monde s’éteint et tout homme y meurt

Serions-nous les myriades d’étoiles où naissent les remords

Juste en nous et que l’on voudrait découvrir avec candeur

 

O mon Dieu, que de vies sacrifiées au nom d’une science

Où des paysages défigurés dégueulent du magma

Où des champignons de feu se dressent d'une inconscience

Où des squelettes difformes courent au dernier karma

 

Est-ce là l’apocalypse qui n’épargne rien du tout

Qu'importe si l’on se meurt et si le tout semble aveugle

Qu’importe le temps s’il ne peut se lire d’un peu partout

Et que m’importe mon étoile si mon chant ne beugle

 

Il fait nuit noire il n’y a ni lune et ni soleil

Seules des marbrures de laves se meurent sur les eaux

Suis-je de vie où de mort sans mes pensées emplies de fiel

Pas une âme ici bas ne peut ramifier un seul rameau

 

Le temps présent n’est que poussière sur désolation

Sont-ce là nos paysages et nos mers sans écueil

L’overdose atomique nierait' elle la destruction

Les hommes la déraison et la fin notre immense recueil

 

 

...Entre la conscience humaine et l'inconscience, la pensée se fragmente. Une mosaïque d'un devenir flou, de la beauté à la laideur, du bien au mal et autres...