Poèmes
de
l'auteur: André
Martins de Barros
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Ô
mon âme
Bien que l' instant traverse une
étape
Prenez le temps de vivre
Où
de l'aube jusqu'au crépuscule
Est un rayon de vie
L'esprit
est toujours jeune
Avec
grâce
et passion
L'heure
s'estompe
Le
souvenir aidant
S'effaçant
ainsi
De
ce fragment de vie
Enfant je me souviens d'un songe
du
bout des lèvres
A ciel ouvert une brise légère murmurait
à quelques unes de ces fleurs à peine écloses
l'amour de la nature à les parer de mille couleurs irisées
Cent mille sourires égayeraient ainsi dix mille regards
Je me souviens des larmes furtives
qui
étincelaient comme des diamants sur leurs pétales nacrés
Je me souviens de ces fleurs
s'offrant au bonheur de ces dames
puis soupirant dans un salon
le regard tourné vers la liberté
bien
vite se flétrir
Prés des années
fleuries qu'il devait chérir
Ô
mon âme
Cet
amour au visage serein
Repose à tout jamais
Prés
des années fleuries qu'il devait chérir
Ô
mon âme
Souviens
toi d'hier
Déjà
tôt tu respirais ses parfums bleu-vert
Ainsi
tu appréciais sa présence
Son calme et sa tiédeur
Prés des années fleuries qu'il devait chérir
Mais trop tôt ce matin d'hiver s'en est allé ce rayon de vie
Avec ses pensées son esprit et sa beauté
Prés des années fleuries qu'il devait chérir
Ô
mon âme mon âme
Souviens toi je venais vivre seul ce lieu où tu le vis naître
Prés des années fleuries qu'il devait chérir
Ainsi je sortais de sa vie
Et seul ainsi démuni j'imaginais son triste espace
De dix pieds sous terre
Sous
une dalle bien froide
Prés des années fleuries qu'il devait chérir
Alors
j'ai crié j'ai crié j'ai crié ainsi et en vain
A
ses silences sourds aveugles et muets
Mon immense douleur
Quelque part
un coeur pleure
Quelque
part
Un
cœur pleure
Où Loin de là s'enlaçent les amants
Quelque
part
Où
tant de rêve soulève si peu d'amour
Quelque
part où tourne un vieux cortège de nuits blanches
Quelque
part aux instants brûlants
Qu'un
aveugle peut toucher
Qu'un
sourd peut voir ou qu'un muet peut entendre
Quelque part où l'amour se tait
Imagine
une page de bonheur
Imagine Ô mon aimée
Une page de bonheur
Où
l'on vivrait l'ivresse
Des lieux inaccessibles
Imagine
Sur
un chemin d'espoir
Quelque
part
Où
se profilerait un horizon de rêve
Où
main dans la main
Notre soif n'explorerait que des lendemains
Imagine
Des souvenirs où l'on s'ébattrait
Et s'envolerait
Imagine
Si aux quatre vents
Voyageaient toutes nos pensées
Imagine
Sous des ciels d'un bleu ivrant
Avec
un sentiment d'élévation
Chanté de par le monde
Si l'univers nous habillait de sa magie
Imagine
Ô
mon Dieu quelle extase
Si notre regard s'ouvrait à cet inconnu
J'oserai
A
ce coeur esseulé
Libre
de purs sentiments
J'oserai
En silence
Si un seul de ses gestes carressait mon rêve
D'hier à aujourd'hui
J'oserai
Et bien plus demain qu'aujourd'hui
J'oserai
Seulement avec un regard d'éternité
Lui
dire ô combien je l'aime
Je
venais juste de naître sans souvenir
sous
un clair de lune aux paysages nacrés
que
déchiraient mes premiers cris
J'étais libre
Enfin libre
de
voir d'entendre et d'écouter
Je
quittais ainsi avec cris et pleurs
ce monde aquatique
et si bien détaché
que
dès lors je pouvais vivre de grands espaces
Des
êtres avenants existaient et m'adoraient
Ils m'aimaient en silence
avec des mains d'une douceur extraordinaire
maternelles paternelles et éternelles
D'un
regard Ils m'embrassaient avec des yeux d'une beauté immuable
Ainsi j'ai vécu une jeunesse divine et insousciante
Croquée à pleine dent
Et maintenant que le temps se fige
Parsemé de joies et chagrins
je redescend l'escalier de toute une vie
où
gisent tant de rêves
et
je fouille dans l'oubli les souvenirs
où demain
l'heure suprême embrassera mon dernier cri
Ô mon âme! il bruisse le silence
et
je te trompe avec l'art de te peindre
de
te voir, de te parler et de t'écouter.
Silencieuses
sont tes douleurs!
aveugles
à effleurer,
muettes
à entendre,
sourdes
à décrier...
Ô
mon âme! bitume est ta couleur!
Prenons
la route ensemble.
Je
connais un pays fantasque
où
les nuages sont habités,
où
la pluie dessine des rivages,
où
les cascades chantent du Mozart.
Ô
mon âme...mon âme soeur!...
On
peindrait dans le ciel nos rêves fous!
On
graverait au fond des mers nos émotions!
On
sculpterait sur les hauteurs notre bonheur!
(Ô
pardon! mon âme... j'oubliais...
de plomb est ta couleur...)
Donne
moi la main!... partons vite!
Sur
un fil se tient la liberté...
La
nôtre.